Jour 22. L’avortement forcé du 30 octobre 1995

En 1995, j’ai cru, comme bien d’autres, que le Québec était rendu adulte. Comme moi, qui venais de fêter mes 21 ans et qui avais quitté le nid familial, je croyais que le Québec ferait de même et volerait enfin de ses propres ailes. On a dit ces dernières années que la souveraineté n’était le projet que d’une génération, celle des baby-boomers. C’est faux. À l’époque, nous avions confiance que la souveraineté allait se produire. D’année en année, les jeunes, nouveaux électeurs, étaient très majoritairement en faveur de faire du Québec un pays. Et moi qui suis à la frontière entre la Génération X et des Milléniaux, j’en étais.

Jour 16. Couvrez ce (des)sein que je ne saurais voir* – ou ma vaine quête du tatouage parfait

Je suis une femme tatouée. Bon, ça peut paraître aujourd’hui bien banal de dire ça. Mais, si vous m’aviez rencontrée il y aquelques années à peine, vous n’auriez pas cru que j’oserais dire ça un jour! Car voyez-vous, j’ai toujours eu une relation ambiguë avec les tatouages. Un mélange de fascination et de rejet. Et ce, depuis mon enfance. Pendant des années, me faire tatouer, c’était fermer une porte de ma vie définitivement. J’avais peur de le regretter.

Jour 6. L’amour au temps du numérique

Je me rappelle qu’elle disait un moment donné : « quand j’avais leur âge, dans les années 1990, on cherchait du sexe, et on rencontrait l’amour. Aujourd’hui, on cherche l’amour et on ne rencontre que du sexe », ou quelque chose comme ça… faudrait que je réécoute. Ça avait fait beaucoup réagir. Car ça ne touchait pas juste les jeunes, mais tout le monde.