Jour 22. L’avortement forcé du 30 octobre 1995

En 1995, j’ai cru, comme bien d’autres, que le Québec était rendu adulte. Comme moi, qui venais de fêter mes 21 ans et qui avais quitté le nid familial, je croyais que le Québec ferait de même et volerait enfin de ses propres ailes. On a dit ces dernières années que la souveraineté n’était le projet que d’une génération, celle des baby-boomers. C’est faux. À l’époque, nous avions confiance que la souveraineté allait se produire. D’année en année, les jeunes, nouveaux électeurs, étaient très majoritairement en faveur de faire du Québec un pays. Et moi qui suis à la frontière entre la Génération X et des Milléniaux, j’en étais.

Jour 12. Ma résolution du Nouvel An: apprendre à fermer des portes!

Je fais partie de ces zinzins qui vont jusqu’à faire des bilans de décennies et se projettent ensuite, pas seulement dans l’année qui vient, mais également dans les 10 prochaines années à venir. C’est pour ça que je parle de bilan plutôt que de résolution. Car oui, si l’on parle de résolutions qui se résument à perdre du poids, mieux manger, boire moins, lire plus, arrêter de fumer, recommencer le gym. (Les classiques quoi?) Oui, c’est un peu overrated… Et les risques d’échouer sont élevés.

Jour 11. Savoir prendre une pause pour se rebâtir de l’intérieur

Malheureusement, le milieu académique a été infiltré par les bienpensants de l’entreprise capitaliste libérale qui souhaitent transformer les institutions de recherches et de production de connaissances en série et en une usine à diplômer. C’est antinomique à la production de connaissance. La science n’a pas besoin de quantité, mais de qualité. Et la qualité, intellectuelle, ça prend du temps. C’est pourquoi Julie La Renarde fait un pied de nez à tout ça et a décidé de prendre une pause.

Jour 9. Les raccourcis ne font pas gagner de temps

Pendant que j’étais attachée au mat pour résister à la tempête, pendant que je réparais les ports cassés, et que je survivais, j’ai complètement négligé tous ces petits morceaux au sol qui devaient former l’essence de ma thèse de doctorat. Ces morceaux qui devaient permettre de discuter de ma spécialisation et de mes années de recherche sur la place publique, autour d’un bon thé, que j’aurais servi dans ces belles tasses qui sont maintenant cassées.