Il est minuit et 10 min et je m’en veux.
Je m’en veux, car j’ai fait l’exercice de bloguer ce matin et je ne l’ai pas mené à bien…
J’étais au départ pourtant très fière de moi!
Ce matin, je me suis levée du premier coup de cadran. Je suis allée directement ouvrir mon ordinateur.
Oui! Incroyable, mais vrai, j’ai réussi à sortir du lit sans aller sur les réseaux sociaux. Bon, j’ai fait un petit coucou à ma chérie sur Messenger pour lui souhaiter une belle journée et lui dire que je l’aimais, mais niet! Rien! J’ai résisté à l’appel du diable! Faut le faire…
Je me suis alors versé un beau grand verre de jus d’orange. Et je me suis assise à l’ordinateur devant une belle page blanche de Word.
J’ai pris une belle gorgée de jus d’orange et hop! C’était parti!
Qu’est-ce qu’être adulte? J’allais vous demander dans ce billet. Eh oui! Ce qui est sorti de mes entrailles cérébrales ce matin, c’est cette grosse question existentielle. « À quel moment devient-on enfin adulte? »
Rien de moins!
J’ai toujours eu la tendance à me casser la tête pour rien dans la vie. Et là, devant un million de sujets les plus intéressants et amusants les uns que les autres. Bam! Je choisis une question philosophique de haut niveau.
Je l’ai quand même rédigé mon 999 mots d’une traite, en écriture libre. Je pense que ça m’a fait du bien. Car le jour de mes 45 ans, j’ai eu l’étonnante pensée que j’étais enfin rendu une adulte. Et là, je mettais par écrits mes réflexions à ce sujet.
Mais…
J’AI TROUVÉ LE RÉSULTAT NUL À CHIER!
Alors, comme je devais bientôt partir pour les archives et y faire mes recherches, je me suis dit que la meilleure chose serait de laisser le tout reposer maturer dans mon esprit.
J’ai fait mes recherches.
Je suis revenue à la maison.
Et puis niet!
Rien…………………..
Je ne trouvais vraiment pas ça bon. Voilà…
Le résultat?
J’ai procrastiné une partie de la soirée en me disant que je devais l’écrire ce FOUTU billet. Je m’étais engagée à faire 99 blogues en 99 jours. Et obstinée comme je suis, je n’allais certainement pas abandonner au 3ejour seulement!
En procrastinant, je suis tombée sur cette vidéo fort intéressante et qui portait sur les changements d’habitudes.
Leur thèse est assez simple : nos habitudes sont, bien entendu, reliées au passé. Et nos habitudes sont liées à des émotions. Habitudes et émotions finissent par s’enraciner dans le corps. Ce dernier s’habitue à vivre avec ces émotions satisfaisantes liées à la prévisibilité des habitudes. Vous me suivez? (Je mets ici la vidéo en lien pour que vous puissiez mieux saisir le tout).
Donc, une habitude, c’est quelque chose à laquelle on n’a plus besoin de penser. Une habitude, c’est inconscient.
Notre inconscient préfère rester dans le connu, c’est plus facile à gérer.
Mais qu’arrive-t-il quand on veut changer une habitude?
Il arrive que l’on saute dans l’inconnu. Et qui dit inconnu, dit nouvelles émotions. Et qui dit nouvelles émotions, dit changements sur le corps. Le corps, n’aime pas qu’on lui substitue ses vieilles émotions par d’autres, car il est drogué à ces émotions. Les nouvelles émotions ne lui apparaissent que désagréables.
Alors, le corps résiste.
« Heille! Je les aime mes vieilles émotions! Peux-tu nous foutre la paix avec tes nouvelles émotions? On les aime nos vieilles pantoufles émotionnelles bon! »
Pour remédier à ça, le type y va d’une analogie des plus intéressantes et amusantes : pour changer une habitude, on peut jouer à être un petit chien.
Oui! Oui! Vous avez bien compris. « Jouer à être un petit chien ».
Lorsque vient le temps de la journée où tu dois prendre cette nouvelle habitude et que ton corps (donc ton inconscient) résiste, tu lui dit : « On va faire un jeu amusant, tu seras un petit chien pour quelques instants. »
L’on invite notre subconscient à être un chien qui obéit et qui doit faire ce qu’on lui dit de faire s’il veut avoir une gâterie. Et quelles sont ces gâteries? Les autres émotions venant des autres habitudes déjà acquises.
Ça se passe donc ainsi :
« Reste! Petit chien, reste assis! Fait ce que je te dis et tu auras une beeeeeeelle gâterie! Tu auras droit de faire après toutes les autres choses que tu as l’habitude de faire. Mais là, ici et maintenant, tu va faire ce que je te demande, comme un bon chien. »
J’ai trouvé ça génial, pas vous?
Il me semble que c’est amusant de se transformer en un bon petit chien pour le peu de temps que nous demande l’acquisition de cette nouvelle habitude, non?
Donc là, en ce moment, je fais le chien…
Je suis assise à mon ordinateur, dans ma petite chambre étudiante louée à Noisy-le-Grand, en banlieue Est de Paris, et je suis à l’ordinateur pour enfin vous rédiger ce billet de blogue.
Et vous savez quoi?
Au moment même d’écrire ces lignes, je me sens enfin bien. Le petit chien est assis, heureux d’être à l’écoute de son maitre et fier de faire ce qu’on lui demande.
Oui! Oui! Je suis un bon chien et je tape sur ce clavier sans arrêter.
Oui! Oui! Je suis un bon petit chien et j’écris ce bon billet de blogue!
Tu vois petit chien? Tu as déjà presque terminé de rédiger avec 909 mots! Bon chien! Après cette nouvelle habitude, tu vas l’avoir ta gâterie. Je te le promets.
Ça a l’air ridicule, mais tout à coup, cette tâche de rédiger quelque chose de plaisant à lire (enfin, je l’espère!) devient quelque chose de léger. Ça devient un jeu.
C’est amusant jouer non? Enfant, on ne faisait que jouer et la vie nous paraissait si simple… et adulte on oublie de jouer.
Finalement, elle est peut-être là la réponse? On est adulte quand on arrête de jouer. Et on s’emmerde. Alors que la vie, elle est bien plus intéressante et passionnante quand on joue, non? Je ne veux pas être une adulte finalement.
Voilà! 999 mots, c’est fait. À moi les gâteries Waf! Waf!
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