Je crois vous avoir déjà dit dans un autre billet que je souffrais du « syndrome post-traumatique de la porte fermée »? Syndrome qui se caractérise par cette incapacité à faire des choix, s’y maintenir et, devant la peur de devoir poursuivre le chemin entrepris jusqu’au bout, rebrousser chemin?
Vous vous en souvenez? Sinon, il est disponible ici.
En résumé, j’ai toujours besoin de me garder plein de portes ouvertes. C’est ainsi que je me sens libre.
Mais en même temps, en sautant d’une porte à l’autre, ou en restant plantée devant ces portes ouvertes, je manque des occasions de vie, ou encore, je ne récolte pas ce que j’ai si vaillamment semé par le passé.
Me voilà donc à reprendre aujourd’hui mon blogue Kumiho’s stories.
Ça fait partie de mes résolutions de cette année.
« Ha! Non! Pas encore une de ces résolutions du Nouvel An! Pas une de ces résolutions qui ne tiennent que quelques semaines? », me direz-vous?
Oui, et non…
Enfin, c’est plus que ça.
Je vais vous expliquer plus loin.
Mais d’abord, je crois que c’est important pour moi de réaliser ce défi que je me suis lancé le printemps dernier alors que j’étais en France. Pourquoi continuer? Pour être en mesure de fermer cette porte que j’ai ouverte.
Une porte que j’ai grande ouverte, dont j’ai passé le pas, au-delà de laquelle je me suis aventuré quelque peu au-delà avant de revenir en arrière et choisir une autre porte.
Mais ça m’est resté à l’esprit tout au long de l’année…
« Que me serait-il arrivé si j’avais poursuivi jusqu’au bout? », me suis-je demandé sans relâche.
Ben c’est ça que j’ai le goût de faire. Aller jusqu’au bout de cette aventure. Pondre de façon régulière les 88 autres billets qu’il me reste pour atteindre les 99.
J’ai le goût de le faire, car ça fait partie de mes conclusions faites lors, non seulement de mon bilan de l’année, mais également de mon bilan de décennie.
« Un bilan de décennie??? »
Oui, je sais…
Je fais partie de ces zinzins qui vont jusqu’à faire des bilans de décennies et se projettent ensuite, pas seulement dans l’année qui vient, mais également dans les 10 prochaines années à venir.
C’est pour ça que je parle de bilan plutôt que de résolution.
Car oui, si l’on parle de résolutions qui se résument à perdre du poids, mieux manger, boire moins, lire plus, arrêter de fumer, recommencer le gym. (Les classiques quoi?) Oui, c’est un peu overrated… Et les risques d’échouer sont élevés.
En fait, pour moi, le temps des Fêtes, c’est plutôt le temps des bilans. Je me réserve une journée, seule. Quelquefois, je m’en réserve deux.
Et je prends le temps de faire le point.
Comment?
Je médite, je fais le vide.
Puis, énergisée et en relation avec l’infini, je regarde la dernière année et de faire la liste de ce que j’ai aimé et ce que je n’ai pas aimé.
Ensuite viennent mes désirs et souhaits pour la prochaine année. Mes objectifs, ce que je souhaite accomplir. Comme je vois la Julie La Renarde à la fin de l’année.
C’est assez simple en fait. D’année en année, de bilan en bilan, au-delà des échecs, des non-accomplissements, je me rends compte que je réussis à réaliser plus de choses que je pense.
Et par rapport à ce que je n’ai pas réussi, je fais le point. Quels ont été les défis qui m’ont empêché de le faire. Les causes de ces échecs.
C’est important de regarder les échecs. Car elles sont une source riche d’apprentissages!
J’y reviendrai. Ça sera un bon sujet de chronique!
Et le secret pour tenir ces objectifs, ou résolutions, tout au long de l’année?
Refaire l’exercice à l’été. Durant les vacances. Faire le point à mi-parcours. Voir et évaluer où l’on en est. Réajuster le tir au besoin.
Ça ressemble à la planification d’une business me direz-vous?
Oui, un peu.
C’est important d’établir une carte routière et se munir d’une boussole pour être sûr de ne pas se perdre en cours d’année.
Mais cette année, le bilan a été particulier.
On change de décennie. Déjà… Dix ans de vie. Dix années à passer en revue. Et aussi dix années à prévoir. Du moins, dans les grandes lignes!
Puis, pour revenir à cette résolution visant à fermer le plus de portes possibles est le résultat d’une prise de conscience, non pas seulement de la dernière année, mais de la dernière décennie!
En faisant ce bilan, je me suis aperçue que j’étais quand même capable de faire des choix et d’accomplir des projets sur le long terme. J’ai bien obtenu mon baccalauréat et fait changer un projet de loi important en matière de droits individuels pour les personnes trans durant cette décennie, non?
Le problème, c’est qu’en marge, j’en laisse plusieurs en plan. Plusieurs que j’aurais beaucoup aimé terminer. J’ai deux recherches qui auraient d’ores et déjà dû être publiées dans des revues scientifiques. Elles sont encore dans mes carnets. J’ai d’autres projets plus intimes qui ne sont pas encore aboutis et que j’aimerais bien réaliser au cours des prochains mois, voire prochaines années.
Surtout, j’ai ce blogue, que je n’ai pas terminé…
Je l’ai lancé en me disant qu’il me mènerait bien à quelque chose.
J’ai toujours cette impression. J’ai le feeling que c’est un passage obligé pour moi, pour plonger en profondeur en moi afin de mieux me révéler au monde. Ce blogue est le début d’une sorte de renaissance après un long cycle de vie qui vient de se terminer.
Ainsi, en 2020, si j’ai une résolution à prendre, c’est bien celle-là : apprendre à franchir et à fermer le plus de portes possible, sans regret, pour être en mesure d’aller de l’avant.
Beaucoup plus loin en avant.
J’ai cette fâcheuse tendance à être beaucoup plus contemplative qu’à être dans l’action. Je pense que j’ai besoin plus que jamais de rester dans l’action afin d’exploiter mon plein potentiel et mes connaissances acquises au cours de ces 45 années (déjà?) de vie.
Ainsi, Kumiho’s stories, ce sera le premier moyen de me maintenir dans l’action, au quotidien.
Êtes-vous prêt-es à me suivre? (pour de bon cette fois-ci?)
Bonne et heureuse année 2020, et palpitante et gratifiante décennie! Une fabuleuse décennie s’ouvre devant nous. Et je compte bien la vivre en votre compagnie. J’ai hâte de nous voir en 2030!
Bon, je m’emballe déjà trop. Une année à la fois. Une porte à la fois. On se reparle demain 😉
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