Il paraîtrait que des choses importantes arrivent quand on sort de sa zone de confort.
Je crois que c’est vrai et vous?
Aujourd’hui, avec ce 10e billet, je peux dire que je sors de cette zone.
Je ne vous dis pas que je n’ai pas le goût d’y retourner. Que je n’ai pas le goût de retourner sous mes couvertures, bien au chaud, et me laisser porter par le temps qui passe.
Quand on sort de sa zone de confort et qu’on décide d’y rester quoiqu’il arrive, il se passe quelque chose de magique : on a naturellement le goût d’y rester. Et ça devient en quelque sorte notre nouvelle zone de confort.
C’est là le piège de la vie!
Aussi dur soit-il de sortir de notre zone de confort, aussi facile en est-il de s’en créer une nouvelle, une fois que l’on en est sorti. C’est un véritable cercle vicieux…
Ou encore, c’est comme un fractal.
À mesure que l’on avance, l’on aperçoit les bourgeons d’une nouvelle forme. Plus on avance et plus ce nouveau bourgeon prend de l’expansion et nous devient familier. L’on s’y sent confortable et il y est tentant de s’y arrêter.
Mais la beauté et l’harmonie d’un fractal c’est dans le mouvement, non?
Tout ce qui arrête de bouger, stagne et n’évolue plus. Pire, il régressera, partira en sens inverse, puisque tout est mouvement dans l’univers. Incapable de rester en place, l’on régressera.
Ce sera le début de l’amertume.
Au lieu de prendre les rênes de sa vie, on laissera la vie prendre les rênes de la sienne. La vie nous forcera à sortir de notre zone de confort bien malgré nous!
Plusieurs grinceront, chialeront, tempêterons et deviendront des grincheux, dépressifs.
Je me souviens de cette courte vidéo du rabbin Abraham Twerski. Il nous disait que nous avions beaucoup à apprendre des homards.
En bref, il disait que pour croitre, le homard avait besoin de changer de carapace. Pour le faire, il se mettait à l’abri faisait éclater sa carapace et en produisait une nouvelle.
La leçon derrière ça?
Elle est simple.
Le signal pour changer de carapace, c’est l’inconfort. Le stress de se sentir coincée.
Il disait que si les homards avaient des médecins, ils resteraient tout petits. Car ces médecins leur donneraient des pilules, afin d’éliminer leur stress et l’anxiété.
Le stress et l’inconfort sont de bonnes choses, ils nous forcent à avancer.
Donc le choix est le suivant:
Puisque la loi de la nature implique un perpétuel mouvement. Puisque la loi de la nature implique que nous vivions du stress. Puisque la loi de la nature nous oblige, de gré ou de force, à continuellement sortir de notre zone de confort. Quel choix pouvons-nous faire?
Sortir de sa zone par soi-même et choisir de la direction à suivre?
Ou bien laisser la vie s’en charger et nous amener dans une direction que l’on ne souhaite vraiment pas?
On a le choix.
L’un amène une vibe bien positive, l’autre une vibe assez négative, merci.
L’une amène la joie, la liberté, le bonheur, l’autre amène la colère, la frustration, la dépression.
Vu de même, il m’apparait que le choix est assez clair. Non?
Donc, pour trouver le bonheur dans la vie, il faut s’entrainer à trouver du plaisir et voir les bons côtés de sortir de sa zone de confort.
Il est là le défi.
Surtout, qu’il n’est pas rare que l’on ne sorte que d’une seule zone de confort en même temps. Ou, encore, sortir de sa zone de confort pour une affaire multiplie les sorties de zone de confort dans plusieurs autres sphères de notre vie.
C’est un peu l’effet papillon.
Vous connaissez?
Un battement d’aile d’un papillon en Australie peut entraîner un ouragan en Floride?
C’est également comparable à l’effet domino. Où toute sortie de zone en entraîne une autre et une autre et une autre…
Alors aussi bien attacher sa tuque solidement avec de la broche, comme on le dit au Québec, et d’y prendre plaisir!
C’est là que je suis rendue dans ce défi de produire un blogue quotidiennement. Voilà à peine 10 jours que je vous écris quotidiennement (ce qui était déjà une grosse sortie de zone en soit!) que j’entre dans une nouvelle sortie de zone.
« Laquelle? » me direz-vous?
Je vous raconte.
Avant d’écrire ce billet, je suis allée voir les statistiques sur ma page que m’offre gracieusement Facebook.
Je suis allée voir le nombre de mentions « j’aime ».
En une nuit, je suis passée de 32 à 40 likes!
La magie des réseaux sociaux a commencé à opérer! HA! Ha! j’ai maintenant de nouveaux abonnés que je ne connais pas dans la vraie vie! Des personnes qui me sont inconnues, qui sont tombées sur ma page par je ne sais quel chemin et qui ont trouvé ça assez intéressant pour me suivre.
« Wouhouuuu! »
« Trop cool! »
Ouaip! En effet… trop coool…!
C’est vrai que c’est cool. Mais ça vient en effet de changer la donne complètement.
« Comment? »
Beeeeen, sachez chères lectrices et lecteurs que je ne connais pas, que votre simple présence ici, en ce moment, à lire ces mots change complètement la donne pour moi.
Jusqu’à présent, j’avais ces belles conversations ou je racontais les défis de ma vie avec mes amis.
On était en toute intimité.
Dans mon salon.
À prendre le thé.
Ou boire une bonne bière.
Bon, j’étais consciente que sur une plateforme comme Facebook, cela ne resterait pas intime après un moment.
Mais je ne pensais pas que ce serait après 10 jours seulement!
Maintenant, grâce à vous cher-es inconnu-es, j’ai des gens qui marchaient tout bonnement sur le trottoir, qui sont passés devant la fenêtre ouverte donnant sur mon salon et qui ont tendu l’oreille.
« Ho! Mais c’est très intéressant ce qui se dit ici! »
« Je vais rester un peu pour écouter. »
« Hé! C’est dont bien intéressant! Je vais oser commenter! »
Ça à l’air anodin tout ça, mais pour moi c’est une très grosse sortie de zone!
Écoutez… j’ai fait carrière dans le monde des communications. J’ai passé ma vie à écrire, filmer, parler derrière un micro, produire des documents, des sites web, animer des pages Facebook et des blogues, donné des conférences.
J’ai été journaliste, et on voyait ma photo tous les jours dans le journal. En tant qu’attaché de presse, ou porte-parole pour des causes auxquelles j’adhérais, j’ai donné des centaines d’entrevue dans les médias.
Je n’ai donc pas peur d’être sous les projecteurs.
Sauf que…
Sauf que dans toutes ces occasions, je n’y étais pas pour parler de moi. J’y étais pour faire parler d’autres gens, pour défendre une cause, pour enseigner. Bref, je n’y suis jamais allée parler de moi.
JAMAIS.
Dans toutes les demandes d’entrevue qu’on m’a proposées pour parler de la cause LGBT, par exemple, j’ai toujours refusé de donner des entrevues de style « témoignage » dans lesquelles ce serait moi le sujet.
TOUJOURS.
(Sauf peut-être un fois au chalet… ha! ha!)
Puis une amie, l’an dernier lors de la Fierté à Montréal, m’a pourtant dit : « s’il y en a bien une qui en aurait des choses à raconter sur sa vie, c’est bien toi! »
Donc, parler de moi, de mon vécu, de ma vie, ici et maintenant, devant vous, c’est pour moi sortir d’une ÉNORME zone de confort. Une zone que j’ai défendue bec et ongles depuis des années.
Donc, bienvenue dans mon salon! Prenez un biscuit, les tasses sont là. Il y a sucre et lait d’amande sur la table.
On va jaser.
Maintenant que j’ose, je ne souhaite qu’une seule chose : que cela vous soit utile et que vous utiliserez ce que j’y raconte d’intime à bon escient.
Merci de me lire. Merci de commenter et d’engager la conversation avec moi. J’apprécie, beaucoup.
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