Jour 5. Tout le monde a-t-il droit à son jardin secret?

Tout le monde a-t-il droit à son jardin secret?
Crédit photo: Julie La Renarde

Je vais vous faire une confidence, ce matin j’ai peur.

« Tu as peur? Mais tu as peur de quoi? »

De m’ouvrir sur ma vie. Pas à mes proches. Ça, je l’ai faite ô combien de fois?

Mais m’ouvrir à la planète sur mon intimité. Parler de moi, de ma vie… de mes neuf vies!

On l’oublie trop souvent. Mais un statut « public » sur Facebook, c’est vraiment s’adresser à la planète entière.

Oui, j’ai peur. Tous les jours où je m’assoie pour écrire ce blogue, j’ai peur.

Pourtant, j’ai créé ce blogue, car je voulais en premier lieu m’ouvrir à vous, m’ouvrir au monde. Et jusqu’à présent, je ne vous en ai pas vraiment parlé d’une seule de mes 9 vies…

Enfin oui, peut-être, indirectement, lors de mes deux billets de style coaching et croissance personnelle. Car pratiquement personne ne sait cela, mais j’ai une formation de 2e cycle en coaching personnel.

J’y reviendrai.

Ce que j’ai peur de révéler, c’est ce qu’il y a au plus profond de moi.

« Comme quoi? »

Plein de petites choses! Des choses que je trouve super intéressantes à raconter, mais qui peuvent être gênantes et, SURTOUT, sur lesquelles on peut me juger.

« Mais on a tous un jardin secret! On n’est pas obligé de tout révéler au monde », me direz-vous.

C’est d’ailleurs ce que m’a déjà dit une psychologue, lors d’une consultation.

Alors je vous pose la question : lisez-vous parfois des journaux à potins? Lisez-vous ces articles en lignes qui pullulent sur notre fil d’actualité Facebook et qui parlent de la vie personnelle d’une star ou d’un politicien?

Tous ces articles censés nous faire paraitre les personnalités publiques plus « humaines »?

Car si c’est le cas, je suis désolée d’être aussi crue, c’est que vous n’en avez rien à foutre du jardin secret des autres.

Je me confesse, je fais partie du lot.

Même si en général je me fous de la vie intime des personnalités publiques, artistes, politiciens ou autres, ça m’arrive de jeter un petit coup d’œil aux couvertures des magazines que l’on nous met dans la face aux abords des caisses quand on attend pour payer l’épicerie.

À divers degrés. On est tous pareils. La curiosité finit tôt ou tard par l’emporter.

C’est très humain.

Je crois que le problème, en fin de compte, ce n’est pas la curiosité, mais le jugement que l’on porte sur les informations qu’on nous fournit.

Si vous me dites que j’ai bien droit à avoir mon jardin secret, me direz-vous la même chose si un jour je me lance en politique?

Car le jour où tu déposes ta candidature, ce jour-là, c’est fini le jardin secret. On veut TOUT, TOUT, TOUT savoir de la personne qui se présente. N’est-ce pas?

La personne qui nous représentera doit être impeccable, alors on doit tout savoir.

J’ai plusieurs ami-es qui se sont lancés en politique et qui ont été particulièrement amochés. Non pas par cette bataille d’idées sur le ring, mais par la chasse aux sorcières entreprise face à tout-e candidat-e, et surtout les candidat-es hors norme qui se présentent et savent attirer l’attention.

ET ÇA FAIT MAL.

Se faire déchiqueter sur la place publique par des vautours durant une campagne électorale, ça tue.

Et ce n’est pas juste la faute des médias. C’est la faute des autres partis adversaire qui tente de blesser.

Mais aussi de la population qui consomme l’information et surtout, qui prend un malin plaisir à la diffuser sur sa page Facebook.

« Ho mon dieu! Vraiment! Non, je ne peux pas voter pour quelqu’un qui a fait ça ou déjà pensé ça. »

Bref, on est alors prisonnier de son passé.

Qu’importe que tu aies complètement changé d’opinion, ou réparé tes tords. Quand tu entres en politique, ton passé d’il y a 20 ans est tout aussi d’actualité, que tout ce que tu as pu faire de bien aujourd’hui.

« Tout le monde a droit à son jardin secret… »

Vraiment?

Si on a droit à son jardin secret, pourquoi aime-t-on tant fouiller dans celui des autres?

Pour oublier le sien?

Pour se sentir mieux?

Et si, au contraire, quelqu’un dit tout ouvertement, qu’est-ce qu’on pense de cette personne? On la jugera aussi, non?

« Pour qui se prend-elle, à s’exhiber publiquement ainsi? »

« Ho! Tooo much details… »

Ya right!

Oui, mais hier, vous vouliez tout savoir sur moi… décidez-vous à la fin!

« Damned if you do and damned if you don’t » se plaisent à dire les Anglais.

– pause –

Alors, pourquoi écrire ce blogue?

Pour me sentir libre. Pour passer à l’action sans contraintes.

Pour ne plus en avoir rien à foutre de ce que les gens pensent, quoi! Pour me vacciner.

ET JE COMMENCE DRETTE LÀ!

 

#JeudiConfession no 1.

D’où vient cette idée de billet sur ce sujet délicat?

De mon jeu de tarot.

« hein? Vraiment? Toi l’intello scientifico historienne, tu tires au tarot? »

Oui. Ça m’arrive.

De temps à autres…

Qui se tire au tarot ici? Levez la main? Oui, je sais, c’est gênant.

C’est tabou.

Surtout quand tu es femme de science…

Bon, je n’y accorde pas plus d’importance qu’il ne faut, sans y mettre l’aura de mysticisme que certains y mettent. Mais comme le tarot et sa symbolique représentent tout ce qui compose le quotidien des êtres humains, je trouve que de tirer quelques cartes, c’est un très bon outil de réflexion pour faire le point sur certaines questions.

Enfin bref.

Que vous trouviez ça stupide ou non, j’ai tiré deux cartes de tarot ce matin. Pourquoi? Parce que j’avais peur et je voulais demander à « l’univers » ce sur quoi je devais écrire ce matin. Sur ce qui me ferait du bien.

Et puis, j’ai tiré « la papesse » et « le pendu ».

J’ai eu la meilleure réponse qui soit! Ha! Ha!

Vous savez ce que ces deux cartes signifient?

LA PAPESSE (ou prêtresse selon les jeux) symbolise l’évolution secrète des choses, de son for intérieur. Elle symbolise le développement spirituel et personnel. C’est une carte qui révèle que la réponse à la question posée (car jouer au tarot, c’est toujours poser des questions pour obtenir des réponses!) réside plutôt dans tout le côté mystérieux et secret. Toutes choses arrivent au grand jour, lentement après maturation, après un long processus de transformation secrète et cachée du monde.[1]

LE PENDU, quant à lui, symbolise le blocage, l’incapacité à faire des choses, l’impuissance, le sentiment d’être poignée face à une situation non maîtrisée. Elle indique aussi l’enrichissement spirituel de savoir lâcher prise. Le pendu amène cette leçon de vie : accepter les blocages, les retards comme un signe demandant d’agir avec prudence. C’est l’épreuve nécessaire pour pouvoir avancer, pour gagner un avenir meilleur. Comme il est pendu la tête en bas, c’est l’invitation à revoir les choses sous un angle complètement différent.

Bref, « les cartes » m’ont amené sur le sujet parfait pour aujourd’hui. Ou bien est-ce moi qui ai vu à travers les carte le sujet parfait? haha! Peu importe…

L’important est que je me sente un peu plus libérée.

Et le tarot? On s’en reparle… 😉

©Kumiho’s stories – ou les 9 vies de Julie La Renarde – Tous droits réservés – MMXIX

 

[1]Ces descriptions sont tirées du meilleur blogue de tarot en la matière qui y décrit très bien toute la symbolique de chaque carte : https://www.le-chariot.com

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